Le potager permaculturel : le musicien soliste

7 paysages Apr 28, 2017

Financièrement parlant, il n’y a pas de distinction notable entre le potager traditionnel et le potager permaculturel. Dans les deux contextes, de l’argent est mis de côté chaque mois et contribue à la constitution de réserves de quelques dizaines à quelques centaines de milliers de francs. Par contre dans l’énergie et dans l’attitude, c’est très très différent.

Le jardinier permaculturel va tout d’abord étudier son terrain (sa personnalité, son identité). Il va regarder à quels moments de la journée il y a le plus de soleil, quelles sont les températures moyennes, en été et en hiver. Il prends le temps d’observer les pluies, les vents. Il laisse même pousser les mauvaises herbes (nos parts d’ombres) parce que ce sont de précieux indicateurs sur la qualité de la terre. Puis il va planter les végétaux comestibles (qui répondent à une demande) qui auront toutes les chances de grandir sur ce terrain.

En respectant ses valeurs, ses affinités, le jardinier permaculturel assoit sa réputation et créée son propre flux. Il attire à lui les clients, les partenaires, qui se reconnaissent en lui. Il construit spontanément une marque, un positionnement unique qui le rendra facilement repérable. Le jardinier permaculturel cultive ce dont il a besoin. Quand ses récoltes sont plus importantes que ses propres besoins, il les partage. C’est-à-dire qu’il réinsuffle la valeur dans son environnement. Cela peut être en partageant ses connaissances, en investissant auprès de ses fournisseurs.

La première fois que j’ai rencontré des jardinières permacultrices, c’était à l’association des Mampreneurs. On m’avait tellement seriné qu’il fallait faire des études de marché, compléter l’offre existante pour trouver sa place dans le tissu économique que j’étais incrédule face à ces femmes qui se lançaient dans des projets tout à fait improbables et qui réussissaient à créer leur propre flux tranquillement, spontanément. Elles abordaient l’entrepreneuriat comme un art brut… et ça marche aussi. Ni plus ni moins que la méthode traditionnelle.

La limite des potagers (traditionnel et permaculturel), c’est que le jardinier est à l’origine de tout. S’il ne plante pas, rien ne pousse ou presque. Le revenu dépend directement de l’activité. Lorsque le musicien soliste ne joue plus, la musique s’arrête.

 

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